Peuples autochtones : la reconnaissance de son identité
21 juin 2023  |  Québec, Canada

Découvrez le récit de notre collègue à l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones.

En raison des dispositions sexistes et discriminatoires de la  Loi sur les Indiens*, des générations de femmes des Premières Nations et leurs enfants ont perdu leur statut d’Indien*. C’est d’ailleurs le cas de la famille de Maika Dussault, administratrice de formation pour le Groupe vétérinaire Daubigny, qui nous partage son histoire, ses conseils et ses coups de cœur. 

« On a perdu nos droits à partir de ma grand-mère », raconte-t-elle. De 1876 jusqu’en 1985, les femmes autochtones qui se mariaient à un allochtone (personne non autochtone) perdaient leur statut et donc le droit de posséder une maison ou une terre au sein de leur communauté. 

Cette injustice aura teinté les souvenirs de Maika quant à ses origines, puisqu’elle a vécu les premières années de sa vie à l’extérieur de Wendake, la communauté de ses ancêtres hurons-wendats, située en banlieue de la Ville de Québec. 

Un désir de s’établir dans sa communauté

C’est entre 2011 et 2012 que Maika a pu rétablir son statut indien à la suite de l’adoption du projet de loi C-3. Cette reconnaissance légale de son identité lui aura aussi permis de faire la demande pour une terre à Wendake et, un jour, de bâtir son propre foyer au sein de sa communauté. « C’est vraiment intéressant. Ça aurait probablement changé des choses pour moi de pouvoir grandir à Wendake. C’est aussi une belle façon pour la communauté de grandir ». 

Elle se réjouit aussi de voir les efforts mis en place à Wendake pour réintroduire la langue wendate. « Nous sommes l’un des seuls villages autochtones situés en milieu urbain, ce qui fait que nous avons perdu notre langue. C’est le français qui est parlé. Mais maintenant, le Wendat est tranquillement réintroduit dans les écoles et sur les différents panneaux de signalisation de la communauté ». 

Découvrir et respecter la richesse d’un peuple 

Questionnée sur la façon d’être un bon allié pour la communauté autochtone, Maika avait une réponse toute simple. « Il faut être conscient que chaque communauté autochtone a une réalité différente, mais on doit traiter tout le monde comme ses égaux. Nous sommes tous des humains, nous avons tous des défis, mais au bout de la ligne, nous sommes égaux ».

Découvrir les différentes cultures autochtones peut aussi être un pas dans la bonne direction pour mieux connaître les Premières Nations qui vous entourent. Maika nous a d’ailleurs partagé trois recommandations qui pourraient vous intéresser :

  • Le pain bannique (yända’tara’) une recette typique autochtone réalisée sur le feu. On vous partage même une recette si vous souhaitez tenter le coup à la maison.
  • Les pow-wow, d’importants rassemblements autochtones où vous trouverez plusieurs générations réunies pour profiter de la nourriture, la musique et la danse afin d’honorer les traditions. Pour découvrir si un tel évènement se déroule près de chez vous et pour en apprendre davantage sur l’étiquette à respecter, cliquez ici.
  • Pour ceux qui habitent la région de la Capitale-Nationale ou qui passent dans le coin, la visite de la Maison longue nationale Ekionkiestha’ est une expérience à ne pas manquer à Wendake!

À l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones, des célébrations seront organisées d’un océan à l’autre. Nous vous encourageons à regarder si un évènement se déroule dans votre région à l’aide de cette liste.

Daubigny et VetStrategy sont fiers de soutenir les diverses communautés par le biais de plusieurs initiatives. Nous avons récemment annoncé la création d’une bourse de 5 000 $ pour soutenir les étudiants vétérinaires issus de la diversité. Nous soutenons également des organismes de bienfaisance qui travaillent avec les communautés autochtones, comme Chiots Nordiques, qui a récemment reçu une subvention communautaire de l’Hôpital vétérinaire du Haut-Richelieu.

*Bien que le terme « Indien » soit encore utilisé au sens juridique, de nombreux membres des Premières Nations critiquent son utilisation et considèrent qu’il est ancré dans le colonialisme et le racisme.

Sources :